La Via Francigena, autrement dit la "Chaussée Brunehaut"


Dans le deuxième moitié du VI siècle Brunilde ("Brunehaut") régnait sur le trône mérovingien de la Bourgogne comme régente de son jeune petit-fils Théodoric ("Thierry").

La reine fut célèbre pour ses intrigues et ses méfaits et elle fut en conflit acharné avec Saint Colomban en ce temps durant lequel l'Irlandais oeuvrait afin de convertir et moraliser la Gaule et ses monarques mérovingiens. Elle fut tuée en 613 par Clotaire II.

Thierry fonda le monastère féminin de S. Martin, dans le voisinage de l'abbaye de Saint-Maurice CH qui était interdite aux femmes.

Un curieux souvenir de Brunilde (ou "Brunehaut", comme l'appellent les Français) survit dans le nord de la France.

De longs tronçons rectilignes de la Via Francigena en Artois, Picardie et Bourgogne, sont nommés, même sur les cartes modernes, "Chaussée Brunehaut" c'est à dire la "chaussée de Brunilde" ou la "route de Brunilde."

On raconte en effet dans les traditions populaires que Brunilde était la femme de Jules César et qu'après la mort du conquérant des Gaules elle aurait continué l’œuvre de son mari, construisant de nombreuses routes.

Les voies romaines du nord de la France sont reconnaissables sur la carte à leur apparence absolument rectiligne, et dans le nord elles sont dites souvent "Chaussée Brunehaut", comme le veut la légende.


G. Caselli , AT

L'illustration représente le mariage de Théodoric (Thierry) avec une princesse wisigothe.